Mekbrun

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Affligeant

«Je laisse le soin aux Français de juger le PS qui se met clairement du côté des assassins.»,Nadine Morano, porte-parole de l'UMP, à propos de la loi sur la rétention de sécurité.

«Contrairement au PS, nous ne voulons pas que des prédateurs sexuels menacent nos enfants»,Yves Jégo,porte parole de l'UMP. Député et maire de Montereau-Fault-Yonne.

C'est affligeant de bêtise ce que la droite en arrive à dire pour soutenir le projet anticonstitutionnel sur la rétroactivité de la loi sur la rétention voulu par Sarkosy. A moins de deux semaines des municipales, alors que les sondages prédisent une déconvenue pour la droite, on ressort à l'UMP le sempiternel épouvantail de la sécurité et l'on joue sur la compassion. Or le Conseil Constitutionnel estime que, selon l’article 62 de la Constitution selon lequel «les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours», la rétention de sûreté «ne saurait être appliquée à des personnes condamnées avant la publication de la loi» ou «pour des faits commis antérieurement», Nicolas Sarkosy continue d’afficher sa détermination concernant son application sur le champ, quitte à etre au dessus de la Loi?

"Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice"

a déclaré l'ancien garde des Sceaux socialiste Robert Badinter, dans un entretien au Monde daté du dimanche et lundi 24 et 25 février.

"Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue l'un des fondements d'une société de liberté (...) Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit" "Les fondements de notre justice sont atteints. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel?"

s'interroge t-il.

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Commentaires

1. Le mercredi 27 février 2008 à 14:59, par joseph

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il est vrai qu'on parle plus des cas de récidives que des exemples de réinsertion réussie ! si au moins il contrebalançait par une loi visant à libérer ou indemniser toutes les personnes condamnées naguère pour des faits estimés maintenant non répréhensibles ou nettement moins graves ! où va t'on si maintenant les décisions de justice peuvent etre remises en cause par un président ou une assemblée (déjà que la grâce présidentielle a été supprimée avec la peine de mort!)

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